Faire les élections sans Kidal, car elle n’est plus Malienne

Article : Faire les élections sans Kidal, car elle n’est plus Malienne
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18 septembre 2015

Faire les élections sans Kidal, car elle n’est plus Malienne

 

Après trois reports successifs, les élections communales et régionales doivent se tenir au Mali, le 25 octobre prochain. Ces élections tendent inéluctablement vers un énième report. Tel est, en tout cas le souhait exprimé par plusieurs acteurs engagés dans le processus. L’opposition, la majorité présidentielle, une partie de la société civile et la Coordination des mouvements de l’Azawad, disent toutes non à la date du 25 octobre.

 
Les raisons avancées sont entre autre l’insécurité dans le nord du Mali et dans une partie du centre. Dans ces conditions, comment battre campagne ? Comment sécuriser les opérations de vote ? Entre les structures de l’Etat (ministère de l’administration territoriale, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Délégation générale aux élections), favorables au maintien de la date du 25 octobre et les pros reports, j’opte pour le camp des premiers.
En effet, pour qui connait mon pays, le Mali, il n’y a jamais eu de problème du nord. Par contre, il n ‘y a toujours pas eu un problème Kidal. Lorsque les hommes politiques de mon pays veulent parler de Kidal, ils emploient le qualificatif « nord », comme de peur d’heurter la sensibilité de certaines personnes. Je dirai plus haut, ce que ces hommes politiques poltrons pensent très bas. Il s’agit de tenir les élections dans les autres localités du nord sans Kidal. Cette localité ne sera jamais prête pour ne pas dire qu’elle est devenue irrécupérable pour les autorités maliennes. Nous avons perdu Kidal.

 

Oui, je pèse mes mots, le Mali a de moins en moins de chance de récupérer la région de Kidal. Les raisons ? Après avoir chassé l’armée de Kidal, la CMA fait la loi dans la cité. Elle interdit même toutes opérations électorales sur le territoire de l’Azawad, oubliant son engagement à reconnaitre l’intégralité du territoire Malien. En outre, Kidal faisant l’objet d’enjeux géostratégique est verrouillée à double tour par les forces française et onusienne.
Que dire de l’accord d’Alger qui prévoit le désarmement et le cantonnement des combattants, sans qu’ils ne soient encore effectifs. La communauté internationale, garante de cet accord ne pipe mots. Aucune, autorité politique n’a le droit de mettre les pieds à Kidal sous prétexte que les conditions sécurités ne sont pas réunies. Pourtant, je vois les leaders de la CMA parader dans rues de Bamako à bord de véhicules de luxe. Pour tous les Maliens qui rêvent d’un Mali unifié doivent se réveiller de leur long sommeil. Kidal ne fait plus partie du Mali.

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Commentaires

mamadou
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donc que faut il faire? reporter mais si kidal n'est plus reconquis. faisons attention ll faut renouveler les maires et les conseillers pour avoir plus de financements exterieurs.