Il ne faut pas mourir pour le Mali

Article : Il ne faut pas mourir pour le Mali
Crédit:
30 octobre 2015

Il ne faut pas mourir pour le Mali

Pendant, la guerre d’occupation de mon pays le Mali, nous avons assisté à un phénomène nouveau chez nos soldats : ce phénomène n’était autre que l’interminable « repli tactique». Traités de poltrons, nos soldats fuyards pour justifier leur attitude avançaient très souvent comme argument l’inutilité de mourir pour le Mali du 21e siècle. Pour eux, les autorités actuelles ont perdu toute notion de reconnaissance du mérite.
Ceux qui se sacrifient pour ce pays ne sont plus magnifiés. Je défends cette bien qu’à une époque récente, je ne l’a partageais pas. Ma nouvelle position s’explique tout  par plusieurs constats faits au quotidien. C’est triste pour moi de le dire dans ce billet, mais force est de croire que la reconnaissance du mérite et le devoir de mémoire font défaut sous nos tropiques.

La reconnaissance du mérite pour magnifier les meilleurs d’entre nous et cultiver l’envie d’être meilleur. Quant au devoir de mémoire, il nous oblige à immortaliser ceux qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour notre pays. Hélas, ceux qui meurent pour le pays ne sont plus célébrés. Le sort réservé aux familles des administrateurs froidement égorgés le 17 mai 2014, lors de la visite du premier ministre Moussa Mara, illustre à merveille notre position.

Les parents de ces victimes sont indignés du sort réservé à leurs proches qui ont donné leur vie  pour le Mali. Aucun acte posé jusque-là pour les immortaliser. Que dire des promesses non tenues par les autorités en faveur des épouses et enfants de ceux-ci. Des hommes sont morts dans une circonstance exceptionnelle, les autorités avaient promis aux épouses et enfants une prise en charge pour soulager leur cœur. Plus d’une année après, il n’en est rien. Faites un tour dans certaines de ces familles, vous constaterez le calvaire dans lequel vivent enfants et épouse.

Pourtant, triste est de constater que, les délinquants financiers sont célébrés et même chantés par les griots modernes. Je reconnais qu’une nation forte a pour socle, le sacrifice de ses fils. Mon pays est une nation affaiblie parce que ces fils refusent de se sacrifier. Comment voudriez-vous qu’ils acceptent de mourir pour la nation, lorsqu’on meurt pour rien. Tant que les choses ne changent pas, fuir et fuir sera la devise des Maliens.

Étiquettes
Partagez

Commentaires