Torture et maltraitance au Mali : une réalité dans les lieux de privation de liberté

17 décembre 2015

Torture et maltraitance au Mali : une réalité dans les lieux de privation de liberté

Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré le 8 décembre, la journée des droits de l’homme. Dans le cadre de cette journée, les associations et organisations de défense des droits de l’homme au Mali, ont organisé un symposium qui avait pour thème : « Unissons-nous contre la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants». Au cours de ce symposium, plusieurs beaux discours condamnant la pratique de la torture, ont été livrés.

 

La pratique de la torture dans les lieux de privation de liberté comme les cellules de garde à vue et des maisons d’arrêts, oblige les autorités à mettre fin aux discours pour aller vers des actes concrets. Les cellules de garde à vue des commissariats et des gendarmeries sont des lieux de la torture par excellence. Ces pratiques, selon des enquêtes, font beaucoup de victimes. Les inculpés qui ont le malheur de tomber dans les filets de la gendarmerie ou de la police sont soumis à toutes formes de torture. Les tortures varient en fonction du grade du détenu : les bandits de grands chemins et les délinquants primaires.

 
Lorsque des malfrats sont pris par les limiers, les infortunés pour les obliger à passer très vite aux aveux, subissent des traitements cruels, inhumains ou dégradants. Les plus durs qui tardent à parler sont suspendus à une corde, griffés par des pinces et souvent même électrocuté. Combien de fois des bandits au cours de leur procès en assise se sont plaints d’avoir été victime de torture pendant l’enquête préliminaire. Certains détenus ont même présenté à l’audience les stigmates des tortures subies.

 
Très souvent, les avocats de ces accusés arrivent à obtenir le non lieu ou des peines plus clémentes en plaidant la nullité des aveux, lesquels sont obtenus sous la torture. Quant aux personnes dont l’infraction ne nécessite pas un déferrement devant un procureur, elles subissent aussi des tortures. Ces tortures sont employées sur ces personnes dans le seul but de les pousser à débourser très vite des sous pour recouvrer la liberté. Dans les cellules, les détenus sont obligés d’uriner et de se soulager dans un seau situé dans un coin de la cellule.

 
Ainsi, les détenus suffoqués par l’odeur nauséabonde se voient contraints de mettre la main à la poche pour sortir du calvaire. Plus grave, les détenus dans leur cellule ne sont pas autorisés à se protéger des moustiques. Les plus fragiles craquent très vite et cèdent au chantage des policiers. La torture constitue l’une des violations de droits de l’homme les plus sérieuses et les plus répandues au monde. On voit donc que notre pays ne fait pas exception à cette règle.

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