Guindo Abdoulaye

Mali, ce pays qui ignore que sans plante, il n’y a de vie sur terre

La communauté internationale a célébré le lundi 23 mai, la journée de la biodiversité. Ce billet, je l’écris pour apporter ma modeste contribution à la préservation de la biodiversité, c’est-à-dire l’ensemble des espèces vivantes présentes sur la terre (plantes, animaux, micro organismes etc.) Si, cette journée a été célébrée avec faste dans beaucoup de pays, elle est passée inaperçue dans mon pays, le Mali. Bien qu’une conférence débat ait été organisée par l’association « Amaguiré » pour le développement durable, les Maliens ne se sont pas mobilisés pour la biodiversité. Cette indifférence de mes concitoyens à l’égard de cette journée, illustre leur insouciance face à la question de la préservation de la nature.

Plante 2

En effet, la journée de la biodiversité est l’occasion pour nous autres habitants de la terre de connaitre les bienfaits de la nature. Ainsi, un peuple, avec à sa tête un gouvernement qui ignore cette journée, ignore tout autant les vertus de la nature. Cela se voit à travers l’agression quotidienne dont fait l’objet notre environnement. Dans mon pays, nous n’avons pas la notion du développement durable, ce concept qui consiste à exploiter les ressources naturelles tout en ayant le souci de la préservation des besoins des générations futures. L’état des lieux de la biodiversité au Mali, fait ressorti un tableau triste. On observe dans le silence total la dégradation de l’environnement.

Cette dégradation est provoquée par l’homme à travers les coupes anarchiques de bois, l’agriculture intensive avec l’utilisation d’engrais chimiques, les feux de brousse, l’incivisme. Tout ça malgré la prescription de la protection de l’environnement dans le Coran, dans un pays qui compte 70% de musulmans. Selon la direction nationale des Eaux et Forêts du Mali, mon pays perd chaque année 7 millions d’hectares de forêts. Par ailleurs, l’exploitation illicite du bois représente un manque à gagner de 75 à 100 milliards par ans. Toujours, selon le rapport, au Mali, il n’existe que 9,045 millions d’hectares protégés, soit seulement 7,23% du territoire.

Ce billet, je l’arrête ici avec des conseils à mes concitoyens et à tous les habitants du monde : sans plante, il n’y a pas de vie sur terre. Le fonctionnement de la planète et notre survie dépendent des plantes.  Chaque individu à un rôle à dans la préservation de la nature. Si, vous coupez un arbre, vous devez en planter deux. Un geste simple.


Mon pays a tué l’indépendance de la justice

La Constitution du Mali, en son article 81, stipule que le pouvoir judiciaire est indépendant des pouvoirs exécutif et législatif. Au Mali, cette disposition de la Constitution est morte de sa belle mort dans un contexte de rébellion armée contre l’Etat. Je me rappelle que l’ex-procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Daniel Amaguoin Tessougué, qui avait déclaré  qu’aucun rebelle détenu ne serait libéré tant qu’il resterait chef du parquet général, a très vite déchanté.

Mon pays a tué l’indépendance de la justice
Mon pays a tué l’indépendance de la justice

En effet, lesdits détenus, affiliés à la CMA,  ont libérés dès les jours suivants. Qu’elles interviennent dans le cadre d’échanges de prisonniers ou pour apaiser le front du nord, les libérations sont exécutées par le pouvoir exécutif sans que la justice ne soit associée. Cela explique pourquoi lors de la session d’assises en cours, des terroristes comme Wadoussène ou autres programmés pour être jugés n’ont pas comparu, car tous libérés par l’exécutif.

J’estime qu’il faille sauver les formes en associant les juges à tout processus de libération. Cela ne coûterait rien : on pourrait par exemple informer par écrit le procureur général près la Cour d’appel! En tout cas, une meilleure coordination entre l’Exécutif et les autorités judiciaires éviterait de mettre en péril le prestige et la susceptibilité des juridictions. Je pense même qu’aucun rebelle ne devrait être libéré sans l’indemnisation préalable des victimes de la crise du nord. Une véritable réconciliation ne peut se construire sans justice.

 


Mali : Iyad, le vrai parrain de la CMA

En réalité, vouloir créer une différence entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le chef terroriste Iyad Ag Ghaly relève d’une grande naïveté ou, pis, de la mauvaise foi. La CMA est au service d’Ançardine. Il existe entre les deux groupes un système de vases communicants où, selon les intérêts de l’heure, les combattants se recyclent en rebelles maliens avec lesquels il faut négocier ou en terroristes infréquentables. La France ne peut ignorer cette situation.

Mali : Iyad, le vrai parrain de la CMA
Mali : Iyad, le vrai parrain de la CMA

Si quelqu’un nourrit encore des doutes là-dessus, qu’il se réfère au récent appel lancé, par voie de presse, par l’Amenokal (chef traditionnel des Ifoghas) de Kidal et non moins député au parlement malien, Mohamed Ag Intallah. Il vient d’appeler à la négociation avec les « jihadistes » du Mali. A en croire l’Amenokal, si le Mali parvient à faire la paix avec ses propres « jihadistes », ceux-ci l’aideront à se débarrasser des « jihadistes » venus d’ailleurs. « Les Américains ont été obligés de parler discrètement avec les talibans (en Afghanistan), les Algériens ont discuté avec leurs islamistes.

Nous, pour avoir la paix définitive, nous devons parler avec les jihadistes maliens, leur dire que ce qu’ils font n’a rien à voir avec l’islam », conseille le député de Kidal. Et d’ajouter: « Ceux qui disent qu’il faut appliquer la charia, couper des mains, il faut qu’on leur prouve, par la discussion, qu’ils sont dépassés ». Mohamed Ag Intallah fait, ici, allusion à Iyad, à Amadou Kouffa et à leurs alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Or, on se souvient qu’il y a à peine quelques mois, la CMA demandait l’application diligente des accords de paix d’Alger en vue de « mettre les terroristes hors d’état de nuire ».

Abdoulaye Guindo


Iyad Ag Ghaly et le MNLA étalent leur complicité

Il a suffi que la force française Barkhane arrête quelques hommes officiellement affiliés au MNLA pour qu’en riposte, le chef terroriste  d’Ançardine enlève 3 agents humanitaires de la Croix Rouge. La suite est encore plus édifiante sur la complicité opérationnelle entre les terroristes et les rebelles.

IyadSuite à l’intervention militaire française de janvier 2013, le MNLA, mouvement indépendantiste du nord-Mali, a été considéré comme un groupe non terroriste avec lequel le Mali devait négocier. Usant de ce blanc-seing, plusieurs terroristes touaregs, pour échapper aux foudres des soldats français et onusiens, ont vite rejoint les rangs du MNLA. Dans plusieurs articles, la presse nationale avait attiré l’attention sur cette combine qui se tramait au nord. Cela n’a pas, hélas!, permis de faire comprendre à la communauté internationale que les  Ag et Ould qui s’affichent au MNLA sont les mêmes qui animent le groupe terroristes Ançardine et ses alliés. Les événements qui se déroulent depuis quelques semaines viennent conforter la connexion absolue entre le MNLA et le groupe terroriste Ançardine d’Iyad Ag Ghaly.

Lors du 3ème congrès du MNLA tenait, dans un message adressé aux congressistes, le chef terroriste Iyad Ag Ghaly classe l’Etat malien et la France au rang de « premiers ennemis du peuple de l’Azawad ». Pour lui, la victoire sur l’Etat du Mali va de pair avec le combat contre la France. Précisant ses liens avec le MNLA, Iyad Ag Ghaly déclare: « Nous ne combattons pas le MNLA, ni ses sympathisants; nous combattons une partie du MNLA qui appuie la France et Barkhane…

Quelques jours plus tard, le 12 avril, 3 soldats français meurent. Ançardine revendique l’attentat. C’est une exécution claire des menaces proférées par Iyad dans son message aux congressistes du MNLA. Suite à ce drame, les Français ouvrent une enquête qui aboutit à l’interpellation, le même mardi 12 avril, de 8 combattants du MNLA. Le 16 avril, coup de théâtre : 3 travailleurs humanitaires de l’antenne malienne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont enlevés. Le lendemain 17 avril, Ançardine revendique l’enlèvement. A travers la voix d’un de ses responsables, Nourredine Ag Mohamed, le groupe terroriste exige que la force française Barkhane libère Miyatène Ag Mayaris, un combattant d’Ançardine détenu par les soldats français. Curieusement, les populations de Kidal, pourtant contrôlées par le MNLA, manifestent le 18 avril  pour protester contre ce qu’elles appellent des « arrestations arbitraires » effectuées par les soldats français. Les manifestants entrent par effraction, sur la piste de l’aéroport, saccageant et mettent le feu aux installations sécuritaires. Les choses s’éclaircissent davantage quand ces manifestants exigent des Français de libérer tous leurs détenus, coupables de crimes ou non. Dans le communiqué qu’ils diffusent dans la foulée, ils « rappellent » à l' »ex-colon français » que « le peuple de l’Azawad se trouve sur son territoire ».

C’est sous cette forte pression que la force Barkhane libère, le 20 avril 2016, le nommé Ghya Ag Intawa. En contrepartie de cette libération, Ançardine procède aussitôt à la libération des 3 humanitaires que ce groupe terroriste avait enlevés. Conclusion: les manifestants se battaient, sans le dire, pour le compte d’Ançardine. Or, ils n’auraient jamais voulu ni pu manifester sans l’aval du MNLA qui, avec ses alliés du HCUA, contrôlent Kidal et jurent n’avoir aucun lien avec Ançardine. La libération des 3 humanitaires par Ançardine prouve le contraire : elle montre que ce groupe terroriste a obtenu, ne serait-ce qu’en partie, satisfaction et que l’homme libéré par la force Barkhane est un terroriste dont la libération était pourtant réclamée par les manifestants du MNLA.

 Abdoulaye Guindo


Lutte contre les violences faites aux femmes : Doniblog joue sa partition

La communauté des bloggeurs du Mali (DONIBLOG) que, ma modeste personne préside,  a procédé, le 9 avril, à la remise de prix aux lauréats de notre concours d’art graphique sur la lutte contre les violences faites aux femmes. La cérémonie a eu lieu au restaurant « Sleeping Camel »,  Badalabougou. En plus des membres  de la communauté, la cérémonie a enregistré la présence de Tidiane Togola, directeur exécutif de « Democracy Tech Squad », le partenaire financier du projet, des lauréats et de bloggeurs.

Blog22

Ce concours entrait dans le cadre du 8 mars, Journée Internationale de la Femme. La communauté  avait ouvert, à l’intention des internautes, un concours d’art graphique. Il s’agissait pour les candidats de proposer des images illustrant la lutte contre les violences faites aux femmes. Après avoir reçu plusieurs candidatures, 2 logos ont été choisis et soumis au vote des internautes. A l’issue du vote qui a duré 1 mois, Seydou Traoré avec 1923 « likes » (mention « aime ») a occupé la 1ère place et Ange Marie Dakouo la seconde avec 1659 « likes ».

Chaque lauréat a eu droit à un téléphone portable androïde.  A travers ce concours la communauté entendait soutenir la lutte contre les violences faites aux femmes. L’année 2015 a été très éprouvante pour les femmes maliennes. Le Mali a enregistré 3 cas d’assassinat suite aux violences conjugales.

Nous estimons que ces images qui feront le tour des réseaux sociaux permettront aux Maliens de comprendre qu’il faut taper sur des tam-tams et non sur les femmes. Si, les femmes sont  considérées comme le sexe faible, il faut reconnaitre que se sont-elles qui enfantent les hommes qui font la force de l’humanité. Le directeur exécutif de « Democracy Tech Squad » a salué l’initiative de la communauté et promet de perpétuer sa collaboration avec les bloggeurs du Mali.

 

 


Sociétés de sécurité privées au Mali: quelle efficacité ?

Après les attaques terroristes menées  contre le restaurant « La terrasse » et  l’hôtel « Radisson » de Bamako, la question de la sécurisation des lieux publics et privés se pose avec acuité. L’immensité du territoire national et le nombre insuffisant des forces de sécurité empêchent l’Etat de sécuriser au maximum les éventuelles cibles, si tant est qu’elles puissent échapper à un terroriste décidé à mourir. La plupart des établissements privés ont donc recours aux services de sociétés privées de gardiennage. L’Etat doit-il encourager cette évolution ?

Gardiennage

Un agent privé de sécurité a pour fonction d’assurer la sécurité des biens meubles et immeubles ainsi que celle des personnes. Il assume des missions d’accueil, de contrôle d’accès, de surveillance, de respect des consignes de sécurité, d’intervention de première urgence, d’alerte ou de guidage des équipes de secours, de rédaction des rapports d’événements ou d’activités. L’agent de sécurité peut être spécialisé dans un ou plusieurs domaines (sécurité aéroportuaire, surveillance humaine, transport de fonds, etc.). Au regard des faiblesses en nombre et en équipement des forces de l’ordre étatiques, les agents privés de sécurité  (on les appelle aussi « vigiles »)  jouent un rôle croissant dans la sécurisation des établissements publics et privés. Postés devant les banques, supermarchés et autres lieux fréquentés par le grand public, les agents de gardiennage tentent de leur mieux de prévenir les attentats et les cambriolages. Malheureusement, leurs conditions de vie et de travail laissent à désirer, ce qui hypothèque gravement  leur efficacité.

 Précarité des agents

Le jeudi 31 mars 2016, je débarque à Hamadallaye ACI 2000, Bamako, un quartier qui regorge d’importantes d’entreprises. ST, la trentaine, accepte de s’ouvrir à moi, après un moment d’hésitation: « J’étais lycéen, en classe de Terminale. Mes parents ayant du mal à survivre, j’ai dû abandonner les études pour me lancer dans la quête d’un emploi. Un monsieur m’a proposé un travail de gardiennage avec un salaire de 40.000 FCFA. J’ai accepté, même si cette somme me permet à peine d’acheter un sac de riz pour mes parents. Depuis, je suis là de 8 heures à 18 heures ».

MK, également gardien, travaille dans la même précarité. Il déplore sa situation professionnelle mais il préfère rester en poste que de dormir à la maison. « Ça fait 4 ans que je suis vigile; je n’ai jamais eu de congé, de prime ni d’autres gratifications du genre ».

Un autre agent de sécurité me confie: « Je fais ce travail depuis 1 an. Mon patron nous avait  donné, à moi et mes collègues, des numéros qu’on pensait être des numéros d’affiliation à  l’INPS, mais à notre grande surprise, nous nous sommes rendu  compte qu’aucune cotisation n’avait été versée à la structure et que nous ne bénéficions, en fait, d’aucune sécurité sociale ».

 Equipement sommaire

 Mal payés, dépourvus de possibilités d’avancement, les agents de sécurité privés sont, en outre, ballotés d’un quartier à l’autre selon les besoins du service et au gré des ruptures ou passations de contrats des sociétés qui les emploient. Résultat: ils connaissent mal leur nouvel environnement géographique, ce qui nuit à la qualité de leur travail. Un patron d’agence fait cependant remarquer que les clients ont le loisir de demander que tel ou tel agent reste à leur service mais « en pareil cas, l’agent se familiarise avec le client et  ne travaille plus en professionnel ».

Autre faiblesse des entreprises de sécurité maliennes: elles n’ont pas  le droit d’équiper en armes leurs agents. Seule la société « Escort », qui garde, entre autres, le « Radisson », possède des fusils. Or, les matraques et les bâtons ne sont pas de nature à arrêter d’éventuels assaillants. C’est peut-être parce qu’elles doutent des agences de sécurité privées que la plupart des banques utilisent une astuce: elles demandent le service de gendarmes ou de gardes nationaux auxquels elles allouent un salaire mensuel, sans préjudice de la solde versée par l’Etat. Du coup, dans les casernes, il y a une compétition sauvage pour obtenir d’être affecté à la sécurité d’une banque ou d’un établissement financier. L’idée de service public, qui doit habituer toute force de l’ordre, y survivra-t-elle ?

Nouvelle politique ?

 Malgré leurs insuffisances, les entreprises de sécurité privées jouent un rôle positif dans la prévention de la criminalité. Incapable d’assumer ses missions régaliennes de sécurité dans toute leur plénitude, l’Etat malien devrait encourager le secteur privé qui, aujourd’hui encore, souffre d’un déficit d’encadrement légal. Que coûterait à l’Etat d’initier les lois et décrets tendant à réglementer la sécurité privée et l’usage des armes par les agents qui œuvrent dans ce domaine ?

 Abdoulaye Guindo

 

 


L’après Grand Bassam : victoire sur les forces du chaos et de la terreur.

Le dimanche 13 mars 2016, la Cote d’Ivoire a vécu une des journées les plus terribles de son histoire. Après, le Mali et le Burkina Faso, au moins 18 personnes dont 15 civils et trois éléments des forces spéciales ivoiriennes, ont perdu la vie sous les balles des terroristes ayant attaqué, la plage de la station balnéaire de Grand-Bassam. Tout en regrettant la mort des innocents tués, j’estime pourtant que le 13 mars fut également un jour triomphant, parce que les ivoiriens ont eu la victoire sur les forces du chaos et de la terreur.

L’après Grand Bassam : victoire sur les forces du chaos et de la terreur.
Vector – Ivory Coast Soccer Fan Flag Cartoon

Oui, la Cote d’Ivoire a réussi à préserver et à protéger son mode de vie malgré la perte de vie des innocents. Elle n’aurait du ne plus exister dans ses valeurs fondamentales, mais, comme un seul homme, les Ivoiriens se sont mobilisés pour que cela ne soit pas. La jeunesse ivoirienne par son humour qu’on lui connait, a, à travers les réseaux sociaux, montré qu’elle n’a jamais été abattue.

Que dire de ce conseil des ministres extraordinaire délocalisé à Grand Bassam. Le président ivoirien Alassane Ouattara et son gouvernement se sont déplacés mercredi à Grand-Bassam pour un Conseil des ministres extraordinaire afin de montrer que la Côte d’Ivoire ne cédera pas au chantage. Ce même mercredi, tous les Ivoiriens répondant à l’appel du pays, ont marché côtes à côtes, main dans la main, pour montrer que le pays, a un ennemi commun : le terrorisme. Par ces différentes actions, mes frères ivoiriens viennent d’envoyer un message aux terrorismes : s’aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction.


Plainte contre le Président Malien : je suis le BIPREM

Suite à une plainte introduite, par le bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (BIPREM) contre le président Ibrahim Boubacar Keita pour haute trahison, une flopée d’association et de regroupements politiques qui ne songent, en réalité, qu’à leur estomac, descendent à bras raccourcis sur le BIPREM. Il a suffi que le BIPREM porte plainte contre IBK pour que nos braves laquais tombent sur le BIPREM à bras raccourcis.

IBK
Dans un touchant concert, toutes ces associations estiment que derrière la plainte du BIPREM se cachent des « individus malveillants tapis dans l’ombre » et que leur unique but est de « ternir la belle image du chef de l’Etat. A ces associations et formations politiques, je dirai qu’elles sachent que sur un plan strictement légal, le BIPREM a toute latitude de porter plainte contre IBK, car, il n’en demeure pas moins qu’il est un citoyen comme les autres et à ce titre, assujetti à la loi, même si la Constitution lui accorde le privilège d’être jugé par une Haute Cour de Justice.

En effet, la constitution du Mali stipule à son Article 11 que: « Tout ce qui n’est pas interdit par la loi ne peut être empêché et nul ne peut être contraint de faire ce qu’elle n’ordonne pas ». La loi n’interdisant pas une plainte contre un président Malien en fonction, le BIPREM est dans son droit. Cependant, je reconnais que le BIPREM ait commis quelques erreurs. La première erreur est d’avoir porté plainte devant la haute cours de justice, sans passer par l’assemblée. La constitution du Mali, en son Article 95 stipule, en effet que: « La Haute Cour de Justice est compétente pour juger le Président de la République et les Ministres mis en accusation devant elle par l’Assemblée Nationale pour haute trahison ou en raison des faits qualifiés de crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l’Etat ».

Donc, les membres de l’association aurait du porter plainte à un autre niveau et non pas directement devant la haute cours de justice. La seconde erreur que, je reproche au BIPREM, est d’avoir seulement porté plainte contre IBK. En dehors d’IBK, aucun autre responsable politique n’est, en effet, visé par la plainte. Cela ne se conçoit guère dans la mesure où le chef de l’Etat ne peut agir qu’à travers son gouvernement, lequel, aux termes de l’article 53 de la Constitution,  » détermine et conduit la politique de la Nation. Dans ces conditions, il n’y a aucune équité pour le BIPREM à traduire IBK devant une juridiction en l’absence de ses Premiers Ministres et de ses ministres.

Cependant, dans ce duel comparable à celui de Goliath contre David, je préfère être du coté de David, c‘est à dire le BIPREM. La raison est toute simple : la défense de la liberté d’expression et d’opinion. Le BIPREM a porté, pensent que des faits de trahison pourraient être retenus contre le président Ibrahim Boubacar Keita. Quitte à la justice de classer cette plainte sans suite ou déclarer le président non coupable. Donc, je suis BIPREM.


Mali : aidez nous à retrouver Birama Touré

Si, en Guinée, les journalistes restent mobilisés autour de l’assassinat de leur confrère El Hadj Mohamed Koula Diallo, au Mali, nous autres journaliste et bloggeurs sont sans nouvelles de notre confrère Birama Touré, du journal le sphinx, depuis le 29 janvier. Depuis cette date, toute la famille de la presse, soutenue par les autorités s’active pour le retrouver.

Birama_Toure

Dans ce billet, je tiens certes à faire attendre ma voix pour que Birama Touré soit très vite retrouvé, mais, aussi à dire stop à l’abus de langage. Le dossier Birama Touré fait l’objet d’abus de langage de la presse et de tous ceux qui en parlent. En effet, parlant de la situation de notre confrère, le terme « porté disparu » est abusivement employé. Au terme de la loi et, à cette étape, Birama Touré n’est pas encore « porté disparu ». Il est pour l’instant absent. Un petit cours de droit semble nécessaire.

Au Mali, la disparition est réglementée par la loi N° 087 du 30 décembre 2011, à travers le code de la famille et des personnes. 2 notions se dégagent : la notion d’absence et celle de la disparition proprement dite. La notion d’absence se repartie en 2 notions : la présomption d’absence et l’absence proprement dite. Ill y a présomption d’absence quand un individu cesse de paraître à son domicile connu depuis plus de 3 ans. Si trois autres années passent sans que le présumé absent ne réapparaisse, on parle maintenant d’absence proprement dite.

Le disparu est la personne qui a cessé de paraitre à son domicile suite à des événements de nature à mettre sa vie en danger (tremblement de terre, inondation, bousculade, etc.), alors que même son corps n’a pas été retrouvé. Vu que l’absence de notre confrère Birama Touré n’est pas due à l’un des événements cités plus hauts, je précise alors qu’on a affaire à une présomption d’absence.

Tout le mal, que, je souhaite à Birama Touré et à sa famille, est qu’il soit absent pour une raison où pour une autre. Ce qui veut qu’il rentrera très bientôt en famille. A attendant ce jour, tous ceux qui lieront ce billet, sont priés de nous aider à trouver Birama Touré.


Non, ne tuez pas Serge Aurier

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le défenseur ivoirien du Paris Saint Germain, Serge Aurier, aurait tenu des propos déplacés contre son entraineur Laurent Blanc et certains de ses coéquipiers. Depuis, que la vidéo ait été rendue public, presque tout le monde du football, a commencé par la direction du PSG tombe à bras raccourcis sur Serge. Il a été mis à pied à titre conservatoire par le club de la capitale et, est menacé de plus faire partir du club.

 

Le défenseur ivoirien - crédit photo: internet
Le défenseur ivoirien – crédit photo: internet

Je reconnais que Serge Aurier, a commis une grave erreur. Mais, pour avoir assumé sans faiblesse ses propos et présenté ses excuses, il mérite d’avoir une seconde chance. Je n’ai aucune intention de justifier ses injures, mais sérieusement qui n’a jamais placé un petit mot bien gentil, pour qualifier un patron ? Avant, Aurier, Zlatan Ibrahimović avait, à la suite d’une rencontre traité la France de pays de merde. Il n’a pas eu le même traitement. Laurent Blanc serait-il-il supérieur à la France pour que Serge Aurier soit sanctionné et non Zlatan. Où, bien, parce que Aurier serait noir ou moins important que la star suédoise?

Après, les propos d’Ibra contre toute la France, il ne revenait pas au club de Paris de l’expulser, mais à la République de le faire. Mais, la polémique a été très vite enterrée, car, c’est le roi Zlatan qui avait parlé, et la France a peur de lui. Nation de justice, je demande aux Français de très vite se ressaisir et d’enterrer cette affaire Aurier. Je refuse donc que Serge Aurier soit diabolisé, car, les autres ne valent pas mieux que lui.